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Mon histoire de A à Z

À l’âge de cinq ans, mes parents m’ont retrouvé à 5 km de la maison, dans les rues de Paris, marchant droit devant moi. Quand ils m’ont demandé ce que je faisais là, je les ai regardé avec mon immense sourire, mes tâches de rousseurs et mes longs cheveux bouclés et leur ai tout simplement répondu : j’explore le monde !

Que ce soit par mon prénom, ma sensibilité particulière ou ma façon différentes de voir le monde, j’ai souvent eu le sentiment d’être à part, ou différent.

Puis la vie m’a happé. J’ai perdu contact à bien des égards avec cette partie de moi qui ne connaissait ni la peur, ni les limites. Je me suis conformé. J’ai écouté ceux qui ne voulaient pas que je sorte du rang pour aller explorer d’autres espaces.

À 22 ans, dans un premier sursaut, je suis parti de la petite île bretonne où je vivais pour poser mes valises dans la ville de Québec. Un sursaut de fierté pour prouver à tous, mais surtout à mon père, que j’étais à la hauteur.

J’ai monté aux barreaux de l’échelle vers un succès de papier glacé et des reconnaissances extérieures. Une maîtrise en communications publiques de l’Université Laval, puis à 25 ans, conseiller de l’état major des armées à Paris, et peu après un rôle de conseiller pour le PDG d’une des compagnies les plus puissantes au Canada. J’écrivais ses discours et ses communications officielles, facilitait les relations de l’entreprise avec les groupes de pression environnementaux tout en représentant l’entreprise auprès des groupes économiques.

Pendant la même période, la vie s’est accélérée au niveau personnel. Mariage, maison, voiture et premier enfant, voyages. Je vivais une vie “normale”. J’avais l’impression de suivre le parfait manuel d’instructions pour être heureux.

Pourtant… Je sentais un vide. Une lassitude s’installait en moi. Il fallait que je comble ce trou béant de toutes les manières possibles.

C’est à ce moment que les premiers signaux d’alerte sont apparus… J’ai d’abord fait un burn-out, puis mon père, à qui je ne parlais presque plus est décédé rapidement sans que nous puissions mettre les choses à plat et nous pardonner. Mais je suis resté sourd à ces premiers signaux et j’ai continué, sans le savoir, à trahir mes valeurs profondes et à essayer de combler ce trou béant à l’intérieur de moi. Je cherchais inconsciemment une reconnaissance externe de ma valeur et faisais tout pour ne pas être rejeté, et pouvoir attirer le plus l’attention.

J’ai redoublé d’ardeur et les implications sociales de prestige. Je pensais que ma vie allait bien et que ce n’était qu’un faux-pas. Mais au bout du compte, j’en voulais toujours plus. Et plus j’en obtenais, plus j’avais l’impression de ne pas être à la bonne place. Ce doute permanent était comme une épée de Damoclès. Puis un jour, mon château de cartes s’est écroulé

La vie m’a envoyé un autre signal encore plus douloureux : un divorce. Je n’étais pas préparé à cette situation et encore moins à assumer le rôle de père une semaine sur deux, sans aucune famille à proximité. Puis il y a eu mes 40 ans, des changements d’emplois et le décès de mon frère aîné, à l’âge de 58 ans. J’étais vidé.

Je suis parti en Tunisie, en mission pour Relations publiques san frontières, puis j’ai été sélectionné par les gouvernements américain et canadien pour participer à des programmes élite de leadership. J’ai commencé un nouveau chapitre comme dirigeant d’associations en transformation.

Mais le vide était toujours là. Il manquait de sens. J’étais déçu encore et encore parce que je voyais. Les manigances, les jeux politiques, les jeux de coulisses. Même des gens que j’aurais imaginé avec le coeur et la conscience purs se révélaient pris au piège de l’égo. J’avais l’impression que les gens autour de moi ne voyaient pas ce que je voyais. Je me sentais totalement en décalage. Mais au fond je cherchais encore à reconquérir le même château de cartes.

C’est à cette époque que j’ai engagé ma première coach et que la vie a mis sur mon chemin un premier mentor.

J’ai alors entamé un processus de changement radical. J’ai commencé par changer mes habitudes de vie en m’inspirant de ce que les leaders les plus influents de la planète faisaient. Je me suis levé aux aurores pour intégrer la méditation de pleine conscience dans mon quotidien, à lire matin, midi et soir, à m’observer plus, à être curieux de ce que les autres avaient à m’apprendre, à partir des week-ends, seul, en retraite fermée et silencieuse. J’ai commencé à me fixer des objectifs annuels pour ma vie pas pour d’autres, à m’interroger sur ma vie de rêve, à imaginer comment je voulais me sentir au moment où j’allais mourir.


Fin 2016, j’ai dû fermer les portes d’une association que je dirigeais depuis 18 mois. Accompagner jusqu’au bout mon équipe pour apprivoiser et embrasser ce changement drastique a confirmé à quel point j’aimais les gens et les défis uniques et complexes. Mais là encore, je sentais ce vide, comme si une partie de moi manquait.

Ma mission est d’aider les visionnaires et les organisations conscientes à avoir plus d’impact positif, plus rapidement.

Une fois la poussière retombée, j’ai eu une prise de conscience. J’ai compris que je ne voulais/pouvais plus continuer comme ça. J’ai pris conscience que cette soif de reconnaissance extérieure était vaine et sans fin.

J’ai saisi l’occasion pour faire le point. Je me suis donc posé cette question essentielle :

« Morvan, pour quoi et pour qui tu cours ? ».

Je me suis donné la liberté d’explorer et d’échouer. J’ai terminé un livre que j’ai essayé de vendre à des maisons d’édition, sans succès. J’ai tenté de monter une plate-forme web pour aider les entreprises à mieux collaborer avec leurs parties-prenantes, sans succès. J’ai tenté la consultation en relations publiques, sans grand succès. J’ai même essayé le mannequinat.

Après une retraite dans un temple bouddhiste où mon âme a été chavirée, et où  j’ai consolidé ma pratique de pleine conscience et appris des techniques d’autoguérison, j’ai pris la décision de commencer à écouter la petite voix qui me disait que :

  • j’étais là pour servir des géants, des gens à part qui voulaient faire de leur vie une expérience unique et faire une grande différence,
  • j’étais là pour livrer un message puissant et inspirant afin d’amener le plus de gens à faire de leur vie une oeuvre d’art,
  • j’étais là pour explorer le monde, et faire les plus beaux voyages, intérieurs et extérieurs!

J’ai suivi une formation à New-York auprès du prestigieux Coaches Training Institute (CTI), école de formation accréditée par l’International Coaching Federation (ICF) pour devenir coach professionnel certifié (CPCC). J’ai aussi commencé à donner des conférences de manière professionnelle sur ma vision du leadership ultime.

De la France au Québec, en passant par la Tunisie, les États-Unis, le Yukon et la Colombie-Britannique, je n’ai eu de cesse d’explorer mon potentiel et mes limites avec une seule idée en tête : apprendre et faire une différence partout où je passe. Cette ambition est toujours aussi vive!

Mais aujourd’hui, j’ai compris que je ne pouvais me changer pour vouloir reconquérir un château qui n’était plus le mien. J’ai compris que la vie nous envoie exactement ce dont nous avons besoin pour apprendre et grandir. Il nous revient de faire le choix entre la découverte et l’ignorance, comme le phoenix qui allume son propre feu pour renaître de ses cendres, plus beau, plus grand, plus fort..

En 2019, j’ai accéléré une fois de plus mon processus de changement. Mes différentes prises de conscience m’ont amené à me débarrasser de l’entièreté de mes possessions et de vivre de façon minimaliste. De retour d’un voyage au Costa Rica pour identifier des lieux pour organiser des retraites de développement personnel, le message était clair : là où la vie m’appelait je n’aurais plus besoin de tout cela. Je me suis lancé dans le vide!

Maintenant coach exécutif, nomade et conférencier d’inspiration, je parcours le monde pour explorer l’âme humaine, la mienne et celle des autres. Depuis 2019, j’ai vécu et travaillé à partir des Laurentides, au Nord de Montréal, en France, à Montréal, à Hawaii (Moloka’i, Mau’i, Big Island), au Texas, au Nicaragua et au Mexique.

Ma mission est d’aider les visionnaires et les organisations conscientes à avoir plus d’impact positif, plus rapidement. Le monde a besoin de leaders qui inspirent à partir du coeur et qui prennent action maintenant pour bâtir un monde plus juste, plus respectueux, et plus conscient.

La multiplication et l’accélération des changements drastiques à l’échelle mondiale nécéssite un nouveau paradigme. Tout ce qui a été bâti sur des mensonges s’éfrondera sous peu. Il est temps de se lever et de construire à neuf.

Vous avez des questions sur la façon dont je peux vous accompagner et vous aider à bâtir ce monde meilleur?

Il ne vous suffit qu’à attraper la main tendue.

Le temps n’est plus au cynisme: debout!

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